Paroles d'élus


Stéphane Delpeyrat, maire de Saint-Aubin :
« Je trouvais dommage que les cabines disparaissent car elles marquaient une présence dans les communes : il était intéressant de les garder dans le paysage urbain, d’en faire autre chose qu’un lieu où l’on téléphone mais qu’elles restent un lieu où l’on communique par le biais de la culture. Elles restent un lieu de partage, partage de coups de cœur littéraire par exemple. Elles restent un lieu gratuit et complètent le travail culturel qui est fait autour des médiathèques et des animations. Elles ont une place intéressante dans les espaces culturels. Elles sont un lieu où chacun peut s’exprimer comme il en a envie. J’espère que tout le monde les utilisera et puis à une époque où tout est marchand, c’est bien un lieu de partage gratuit et ouvert à tous. »

Éric Ducos, maire de Mugron :
« L’idée nous est venue il y a maintenant plus de deux ans lorsque j’ai appris que les cabines téléphoniques seraient déposées dans les communes. J’avais lu à l’époque un reportage sur ce sujet et, avec Anne Belchit, il nous a semblé qu’il serait intéressant de monter un projet pour utiliser intelligemment ce mobilier public qui devait être détruit et en faire un lieu de diffusion culturelle de proximité. D’où l’idée d’y mettre des livres ou d’autres objets de partage collectif. Nous avons choisi de faire de notre cabine téléphonique une grainothèque. En effet, Mugron ayant déjà une médiathèque sur son territoire, j’ai pensé qu’une grainothèque serait un complément parfait au verger pédagogique que nous avons sur le territoire communal. Ainsi, chacun pourra venir chercher gratuitement des graines de fleurs d’arbres ou de légumes à planter chez lui ou mettre à disposition des autres celles qu’il a en trop. Un échange fructueux pour tous dans le même esprit que celui des livres. »
Marie-Claude Jeannot, élue référente du projet « cabine à lire » à Toulouzette :
« Nous en avions parlé lors de la commission culture et j’avais regardé sur internet ce qui se faisait : boîtes à livres, chasseurs de livres en Belgique… Nous avions envie d’avoir ça sur la commune. Une boîte à livres, c’est une chose incontournable, c’est bien mais la cabine à lire c’est mieux ! Quand on est en train de travailler dessus, parce que dans notre village, on aime bien le faire nous même quand c’est à notre portée, des gens passent, proposent d’autres échanges que des livres… Ça leur plaît d’avoir une médiathèque miniature dans leur village… Et puis côté esthétique, cela va créer un côté jeune, rafraîchissant avec un côté artistique aussi… Un côté œuvre d’art en toute modestie ! »

Nathalie de Brito, élue référente du projet « cabine à lire » à Nerbis :
« C’est un projet qui nous tient à cœur… Depuis le départ, nous voulions impliquer les habitants… et nous sommes hyper fiers que des jeunes s’impliquent... Des tous petits aux adultes, même ceux qui ne vont pas à la médiathèque, peuvent venir voir, découvrir, prendre ou échanger des livres et surtout se rencontrer… Ils vont y revenir, amener des livres qu’ils n’utilisaient pas et se prendre au jeu… C’est un bon moyen d’échanger, de créer du lien… Peut-être que certains se diront : « hé ! C’est pas si mal, on y revient ! »